Autour d'une voix
28 juillet – 20h

pré-concert jeune public à 17h

Eglise de l’Ile-aux-Moines

Karine Deshaies, mezzo-soprano
Sabine Toutain, alto
Dominique Plancade, piano

Autour d’une grande voix

F. Schubert : Auf dem Strom : chant, piano, alto ; Gretchen am Spinnrade : chant, piano

J. Brahms : Sonate F.A.E. : piano, alto ; Zwei Gesänge : chant, piano, alto

H. Berlioz : Spectre de la rose : chant, piano, alto ; Marche des Pèlerins chantant la prière du soir : piano, alto

F. Bridge : Pensiero ; Allegro Appassionato : piano, alto ; 3 songs : chant, piano, alto

Ce programme s’étend de la période romantique au post-romantisme, une partie avec chants ou lieder, une autre pour les seuls instruments.

Deux compositeurs, Schubert et Brahms, ont excellé dans l’écriture de lieder à partir de poèmes, souvent conçus au cours de soirées où musiciens, poètes et autres artistes se réunissaient. Le premier, Franz Schubert, maître incontesté de ce genre, en a composé plus de 600 entre 1817 et 1827, prenant. Le second, Johannes Brahms, en a produit plus de 190 entre 1853 et 1896. Berlioz s’est inspiré lui aussi d’un poème, cette fois de Théophile Gautier, pour l’œuvre choisie ici, composée en 1836 et qui figure dans le cycle des Nuits d’été. Ces lieder ou chants sont à voix unique qui doit fusionner poésie et musique et trouver les expressions les plus proches de la sensibilité, des humeurs, des couleurs générées par les poèmes pendant que l’accompagnement en reflète le plus souvent les images et le contexte.

Les duos pour alto et piano couvrent les mêmes périodes. La sonate de Brahms, composée en 1894, est une belle transition entre les œuvres avec voix par sa ligne mélodique qui se développe avec un naturel proche du chant humain. La Marche des Pèlerins est une version transcrite par Liszt en 1852 pour ces deux instruments à partir de la deuxième partie de la symphonie de Berlioz, Harold en Italie, promenades et vibration devant les paysages. Pour finir, les deux pièces, d’un compositeur anglais, altiste et chef d’orchestre, écrite en 1905, font passer d’une atmosphère élégiaque à une envolée plus lyrique.

Biographies des musiciens

Karine Deshayes, considérée comme l’une des meilleures mezzo-sopranos de sa génération, est née en 1973, s’est formée au chant au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et dans les masters classes de Régine Crespin. Sacrée trois fois Artiste Lyrique de l’année aux Victoires de la Musique, invitée sur toutes les plus importantes scènes françaises et à l’étranger, de l’Opéra national de Paris au Metropolitan de New York.

Karine Deshayes a débuté sa carrière au sein de la troupe de l’Opéra de Lyon puis diversifie sa présence sur de multiples scènes prestigieuses, où elle interprète des rôles principaux comme Rosine dans le Barbier de Séville et Elisabetta dans Elisabetta Regina d’Inghilterra de Rossini, Donna Elvira dans Don Giovanni de Mozart, Marguerite dans La damnation de Faust de Gounod, Charlotte dans Werther de Massenet, Mère Marie de l’Incarnation dans Le Dialogue des carmélites de Francis Poulenc, Poppée dans l’Incoronazione di Poppea de Monteverdi, des rôles-titres de grands opéras comme La Norma de Bellini, Carmen de Bizet et Armida de Rossini. Au Festival de Salzbourg, elle a chanté dans La flûte enchantée de Mozart, dirigée par Ricardo Muti. Elle s’est également produite dans des musiques de chambre accompagnée par des artistes de grand talent, a interprété des airs, des chants en duos ou en trios pour des oeuvres de Schubert, Schumann, Malher, Donizetti, Mendelssohn, Offenbach et de nombreux autres compositeurs, a immortalisé des musiques sacrées de Mozart et Haendel. Son répertoire est vaste et sa voix se prête à ses découvertes qu’elle aime à faire partager par sa sensibilité émotionnelle, sa douceur, sa profondeur et sa virtuosité vocales.

Sa discographie est très importante. Son enregistrement, consacré aux Airs d’Opéras français « Une Amoureuse Flamme », sorti en 2019 chez Klarthe, unanimement fêté par la critique, a été récompensé d’un « Diamant Opéra » par Opéra Magazine. Elle est aussi régulièrement invitée par les médias et a été la chanteuse de certains films dont Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin.

Née en 1966, Sabine Toutain débute ses études musicales au Mans, sa ville natale.
Entrée au CNSM de Paris en 1982, elle obtient dès 1984 les 1ers prix d’alto dans la classe de Serge Collot, et de musique de chambre dans celle de Bruno Pasquier.
Sabine Toutain est d’abord finaliste Eurovision des jeunes musiciens, puis lauréate du concours international Maurice Vieux, et obtient le 2ème prix ainsi que le prix de la Suisse au concours international de Genève.
Elle est alors invitée dans les grandes salles parisiennes : auditorium du Louvre, salle Gaveau, Radio France…où elle se produit tant en soliste qu’en musique de chambre. Elle est également invitée à Prague, en Italie, en Espagne, en Suisse et au Vietnam…
Sollicitée par de nombreux compositeurs, elle crée notamment «l’Episode 6ème» de Betsy Jolas.
De 1990 à 2018, Sabine Toutain est alto-solo, super soliste de l’Orchestre National de France.Durant toutes ces années, elle côtoie les plus grands chefs d’orchestre et joue dans les plus belles salles du monde.
Avec ce magnifique orchestre, elle joue en soliste les concertos de Bela Bartok et William Walton, ainsi qu’ «Harold en Italie» d’Hector Berlioz sous la direction de Sir Colin Davis, grand spécialiste de ce compositeur, lors de la réouverture de la Fenice de Venise, ainsi qu’à l’opéra comique à Paris.
Passionnée par l’enseignement, Sabine Toutain est nommée, en 2000, professeur d’alto au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, poste qu’elle occupera jusqu’en 2022. Elle participe à de nombreuses académies d’été et est invitée pour des masterclass en France et à l’étranger.
Depuis 2020, elle vit sur l’Ile Aux Moines, où elle crée un duo Alto/Guitare avec son mari, Jean Pierre Desveaux.

Dominique Plancade, né en 1994, a suivi ses études musicales au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les classes de Pascal Devoyon, Christian Ivaldi et Alain Planès et a obtenu un premier Prix de piano et de musique de chambre. Après avoir complété sa formation auprès de maîtres comme Léon Fleisher, il débute une belle carrière dans le monde entier que ce soit avec orchestre ou en récital. Parallèlement il est un partenaire de musique de chambre recherché par ses pairs. Il se produit entre autres avec Laurent Korcia, Gérard Caussé, Christian Ivaldi, Marielle Nordmann, Isabelle Faust, Régis Pasquier, Patrice Fontanarosa, Roland Pidoux et Karine Deshayes.

Invité des grands festivals, Dominique Plancade se produit également dans de prestigieuses salles telles que le Théâtre des Champs-Élysées, l’Izumi Hall à Osaka, la Tonhalle à Zürich, le Kolarac Hall à Belgrade, le Mégaron d’Athènes, Palais des Beaux-Arts à Bruxelles… Et mène une carrière de concertiste au Japon. Dominique Plancade est régulièrement invité sur les ondes de France Musique, France Culture, France Inter ainsi que sur les radios étrangères.

Raphael Chrétien - Maciej Pikulski

17 juillet

Ombra e Luce

Ensemble Le Banquet Céleste

Sonates et romances

18 août

Sonates et Romances, de J.S.Bach à G.Fauré

Benoît Fromanger, flûte
Ferenc Vizy, piano
Luc Hery, violon

Nova Voce

25 octobre

Pogramme bientôt annoncé

 

La musique suit et transforme nos perceptions, invente de nouveaux rapports entre sons et instruments, entre nos pensées, nos sentiments et leur expression.
Cette année, la programmation explore de nouveaux chemins musicaux :
Par des oeuvres parcourant plusieurs siècles de créativité pour instruments à cordes ou récital avec piano,
Par des interprètes ayant une expérience des grands répertoires et de les jouer dans les salles les plus réputées,
Par la relation de ces musiciens à la musique et au public pour un partage pluriel des émotions.