Ensemble Des Equilibres
19 juillet – 20h

pré-concert heune public à 17h

Eglise de l’Ile-aux-Moines

Ensemble Des Équilibres

Agnès Pyka, violon
Jacques Gandard, violon
Jean Sautereau, alto
Alphonse Dervieux, alto
Damien Ventula, violoncelle
Eric Villeminey, violoncelle

De la nuit à la lumière

Arnold Schoenberg
La nuit transfigurée

Graziane Finzi

Espaces saturés
Le pays d’avant naître

Alexander von Zemlinsky
Quintette en ré mineur, premier mouvement

La nuit transfigurée d’Arnold Schoenberg (1874-1951)
Cette œuvre a été écrite pour sextuor à corde en 1899 avant la période dodécaphonique du compositeur. Il se situait alors dans un moment de « conservatisme révolutionnaire », se référant encore aux créations du passé récent mais amorçant son évolution vers une écriture plus innovante. Véritable poème symphonique, allégorie d’un amour plus puissant que les désordres terrestres, dans un climat de spiritualité, cette œuvre a été conçue dans les règles de la musique tonale, à la manière des grands romantiques allemands. Ses cinq mouvements, fondus en un seul, suivent la progression d’un poème de Richard Dehmel, qui relate le parcours d’une femme de son aveu d’une faute jusqu’à son pardon et sa rédemption par l’amour de l’homme qui chemine avec elle et lui montre par ses sentiments qu’elle peut dépasser son épreuve avec lui : Elle lui a avoué qu’elle porte l’enfant d’un autre, il apaise son désarroi, lui déclare qu’il veut l’épouser et l’assure qu’il aura la même tendresse qu’elle pour cet enfant. Tout se passe au cours d’une nuit dont l’obscurité s’estompe sous l’effet de la clarté lunaire et se pare d’une grande douceur. Schoenberg emprunte au poème sa forme et son atmosphère, qui magnifient cette double transfiguration, celle symbolique de la nuit, celle de la femme et de l’homme par amour. Au début sombre et agité, fait de stridences, qui traduisent le tragique de la révélation et la douleur de l’exprimer suit un temps de frémissements des cordes jusqu’à une résolution apaisée mais encore empreinte de l’intensité affective de cette situation.

Espaces saturés, Le pays d’avant naître de Graziane Finzi (née en 1945)
Ces deux œuvres ont été composées en écho à La nuit transfigurée d’Arnold Schoenberg et inspirées par une série de tableaux du peintre David Thélim, peintre d’un monde de multitudes aux personnages proches ou lointains, laissant se côtoyer ressemblances et différences, le singulier et l’universel, l’abstrait et le figuratif. Graziane Finzi est une compositrice française avec plus d’une centaine d’œuvres dont sept opéras, professeur au CNSM de Paris, Prix Georges. Enesco en 1989, Prix de l’Institut en 2001 et 2020. Elle utilise voix et instruments sous de multiples formes, soit orchestrales, soit pour différents solistes en recherchant les couleurs et harmonies qui s’inscrivent dans sa vision du monde, les motifs où elles s’inventent ou se répètent.

Quintette en ré mineur, premier mouvement, d’Alexander von Zemlinsky (1871-1942)
Compositeur post-romantique oublié, Zemlinsky est de nouveau joué, le philosophe et musicologue Théodor Adorno ayant démontré qu’on a fait trop peu de cas de l’intelligence musicale de ce dernier, trop peu prêté attention à sa modernité. Brahms avait été impressionné par son quintette, Schoenberg, à qui il avait donné des leçons et qui a épousé sa sœur, disait : « Alexander von Zemlinsky est celui à qui je dois presque toutes mes connaissances de la technique et des problèmes compositionnels. » L’œuvre musicale d’Alexander Zemlinsky se situe à la croisée de Vienne, Prague et Berlin – et avant New York, où il a été incité à l’exil par le régime nazi. Parfois taxé d’éclectisme, son originalité, le caractère diaphane de sa musique et la violence qui parfois en surgit, révèlent combien ce compositeur, professeur et chef d’orchestre ne cesse de sonder sa propre étrangeté au moment d’un basculement des créations musicales.

Raphael Chrétien - Maciej Pikulski

7 août

Quand la sensibilité se fait art

Raphael Chrétien, violoncelle
Maciej Pikulski, piano

Mikrokosmos - Photo : Caroline Martin

17 août

Le jour m’étonne

Ensemble choral Mikrokosmos
directeur artistique Loïc Pierre

Nova Voce

27 octobre

Une ferveur universelle

Ensemble choral Nova Voce

La musique suit et transforme nos perceptions, invente de nouveaux rapports entre sons et instruments, entre nos pensées, nos sentiments et leur expression.
Cette année, la programmation explore de nouveaux chemins musicaux :
Par des oeuvres parcourant plusieurs siècles de créativité pour instruments à cordes ou récital avec piano,
Par des interprètes ayant une expérience des grands répertoires et de les jouer dans les salles les plus réputées,
Par la relation de ces musiciens à la musique et au public pour un partage pluriel des émotions.